As-tu souvent l’impression d’être dépassé.e ?
Et bien, ce n’est pas qu’une sensation !
Chaque décennie le monde évolue 2 fois plus vite.
Cette évolution a des conséquences sur nos façons de vivre, de travailler et de consommer :
Pourtant, le tableau est loin d’être tout rose !
D’inquiétantes menaces pèsent sur l’environnement. Les conséquences du réchauffement climatique pourraient être dramatiques si rien ne change (#rapportdugiec).
Dans le même temps, la santé mentale des habitants des pays “riches” se dégrade : le burnout et la dépression se banalisent.
Aussi comment trouver sa place dans ce monde mouvant où les opportunités et les menaces s’enchevêtrent ?
La période actuelle met à mal les fondements de notre éducation.
Notre modèle éducatif était conçu pour répondre au besoin de la société industrielle.
Il fallait des employés capables d’exécuter les procédures ou capables de surveiller ceux qui exécutaient les procédures.
Les carrières étaient toutes tracées, car l’environnement évoluait lentement. Il n’était donc pas rare de travailler toute sa vie dans la même entreprise.
Ce modèle est aujourd’hui mis à mal du fait des évolutions technologiques et sociétales.
Nous sommes en train de basculer vers une société de la connaissance (y compris dans les milieux industriels). Ce type de société valorise la créativité, l’inventivité et l’intelligence sociale. Ce qui compte ce n’est plus tant ton statut ou ton expérience mais ce que tu es capable de créer.
De nouveaux métiers font leur apparition.
Ils sont le fruit de l’imagination de personnes qui, à défaut de trouver leur place, ont décidé de la créer.
En écrivant ces lignes, je pense à Mathilde qui a appris la couture et fabrique du linge de maison pour les enfants à partir de chutes de tissus.
Il y a aussi ces épiciers qui ont ouvert des boutiques d’alimentation vrac (A La Source, Bulko, Vrac’n ville à Lyon), ces recycleurs, ces réparateurs mais aussi ces concepteurs de sites web éco-responsables. Je pense aussi à Sophie qui a lancé un projet intrapreneurial au sein de son entreprise Norauto. La seule limite est ton imagination et aussi ta connaissance de toi-même.
Pour créer ta place, encore faut-il bien te connaître.
Il peut être tentant de poursuivre une opportunité alléchante sur le papier, même si elle ne te correspond pas, par confort, méconnaissance ou par loyauté à ton éducation ou milieu.
C’est le cas de Solène.
Après 15 ans d’enseignement, Solène a lancé son activité de sensibilisation à l’écologie pour les particuliers.
Elle s’est rendu compte qu’elle avait idéalisé ce métier et qu’il ne correspondait pas à ses besoins.
Par ailleurs, elle n’avait pas anticipé la partie administrative et commerciale.
Enfin, elle a réalisé qu’elle n’avait pas tenu compte de ses besoins, envies et talents pour définir sa contribution.
Depuis, elle a découvert l’IKIGAI un outil pour apprendre à se connaître, lors d’un de nos ateliers et a réorienté son activité et son modèle économique.
Un autre piège bien présent est de courir après le “toujours mieux”.
Notre environnement nous pousse à vouloir plus d’acquisitions, plus d’expériences et plus de connaissances.
On croise souvent des personnes qui, lassées par leur métier ou leur entreprise, en changent régulièrement sans que cela n’apaise leur malaise.
Au contraire, elles ont l’impression de ne rien construire et de ne pas avoir de fil conducteur.
La course à la nouveauté est aussi illusoire que la course matérialiste. Elle conditionne ton bonheur à un élément extérieur : ton travail.
Or aucun travail ne comblera la méconnaissance de tes véritables envies et besoins.
Rien n’est jamais suffisant pour un esprit qui ne sait pas définir quand il en a assez.
Cela nous amène à une étape souvent oubliée et pourtant indispensable quand on cherche sa place.
Il est impossible de tout contrôler.
Personne ne peut prédire l’avenir.
Les collapsologues et les partisans de la théorie de l’effondrement partagent un point de vue, mais rien n’est écrit d’avance.
Souviens-toi en l’an 2000 on nous annonçait un bug informatique sans précédent qui allait déstabiliser nos sociétés.
Cela ne s’est jamais produit.
Les collapsologues amènent une part de vérité mais cela ne doit pas pour autant décourager ta prise d’initiatives. Au contraire, c’est aussi une opportunité de requestionner ton mode de vie.
Quoi qu’il en soit, l’essentiel est d’apprendre à faire la distinction entre ce qui est de ton contrôle (tes actions) et ce qui est hors de ton contrôle (une pandémie).
Nous avons tous.tes une capacité d’agir.
Pour autant, nous ne sommes pas obligé.es de sur-réagir ou de vouloir tout changer du jour au lendemain.
La technologie va souvent plus vite que notre psychologie et nos habitudes culturelles.
Un des pièges est de s’enfermer dans des injonctions culpabilisantes et des pensées dévalorisantes du type :
Ces dissonances cognitives sont normales.
Ce monde en transition est de plus en plus complexe.
L’alternative n’est donc pas de le simplifier mais d’accepter certaines contradictions et de faire de ton mieux.
Trouver ta place dans un monde qui bouge suppose surtout d’apprendre à faire différemment, à désapprendre mais aussi à bien te connaître et à accepter tes limites.
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