En quelques mots, qui es-tu ?
Je m’appelle Ondine, j’ai 30 ans et je vis dans la belle ville de Fontainebleau, en Ile-de-France. J’aime rencontrer de nouvelles personnes, sortir, faire de la mosaïque, voyager et rire. Je suis aussi très (trop ?) curieuse et j’ai un furieux besoin de me sentir utile.
Quel est ton parcours professionnel ?
Comme je ne savais pas trop quoi faire de ma vie à 18 ans, j’ai voulu suivre un chemin qui ne me fermait pas trop de portes et qui me permettaient de creuser des matières qui m’intéressaient, comme le digital et les langues étrangères. Je suis donc allée dans une école de commerce post-bac, PSB-Paris School of Business, dans laquelle je me suis spécialisée en commerce international.
Très rapidement après mon diplôme, j’ai sauté le pas d’une carrière dans l’économie sociale et solidaire et je n’en suis plus jamais revenue ! J’y ai travaillé pour une start-up de financement participatif, puis une association-think tank sur les grands enjeux de société et je travaille actuellement à Croix-Rouge Compétence, la filière formation de la Croix-Rouge française.
Comment est venu ton désir de changement ? A quel moment ? Et quel a été ton déclic ?
A la fin de mon cursus, j’ai commencé à chercher mon 1er emploi. Je me souviens que j’avais fait un forum de l’emploi organisé par mon école et je m’étais sentie démunie quand je m’étais rendue compte que je n’avais envie de laisser mon cv à aucune boîte. Et je ressortais toujours avec un sentiment étrange de mes entretiens, je n’arrivais pas du tout à me projeter dans les grandes boîtes que je rencontrais.
Jusqu’à la semaine où, à deux jours d’intervalle, j’ai échangé avec un copain qui m’a dit « dans 10 ans, je te vois bien directrice marketing d’une ONG » et j’ai participé à une conférence dans laquelle Félix de Monts présentait Vendredi, dont j’ai tout de suite adoré le concept. Et là, ça a fait tilt.
Au fur et à mesure de mes recherches, j’ai découvert l’immensité de l’économie sociale et solidaire et la notion de carrière à impact, qui m’a tout de suite parlé.
Qu’est-ce qui t’a permis de passer de l’envie à l’action ? Quels ont été tes leviers ?
Après mon déclic en deux temps, j’ai donc commencé à chercher un travail dans l’ESS. Ce n’était pas évident car ce n’était pas aussi médiatisé en 2016 et les plateformes ou acteurs du recrutement dédiés au secteur émergeaient tout doucement donc les recherches étaient plus compliquées. Mais je savais que je voulais vraiment travailler pour une structure qui avait de l’impact alors j’ai persévéré. Puis finalement, après quelques mois de recherches, la startup de financement participatif tudigo.co m’a fait confiance et ça a été une expérience géniale et super riche !
Quels ont été les freins rencontrés dans cette évolution professionnelle ? Et comment les as-tu surmontés ?
Au début, j’avais conscience d’aller à contre-courant de tout ce que l’on m’avait présenté en école de commerce. J’étais un peu vue comme un OVNI pour pas mal de personnes car je parlais d’impact, j’avais une rémunération bien inférieure etc. mais ce « choc de culture » me faisait plutôt rire. J’avais un but en tête, me sentir utile.
J’ai ensuite compris assez récemment – il y a deux-trois ans – qu’avoir de l’impact et être dans l’ESS c’était bien, mais qu’il était super important de trouver SA cause, l’enjeu (ou les enjeux) de société au(x)quel(s) on voulait contribuer pour se sentir bien, motivé et vraiment utile. Et ça, ça a été un chemin beaucoup plus long, beaucoup plus difficile à adresser car il implique de bien se connaitre. Donc j’ai repris mon bâton de pèlerin et j’ai continué mon exploration des carrières à impact mais aussi de mes envies, mes « drivers » etc.
Et maintenant, que fais-tu ? Pourquoi avoir choisi cette voie ? Et qu’est-ce qui fait sens pour toi dans ta vie pro/perso ?
Aujourd’hui, je fais du marketing & de l’animation de communauté pour Croix-Rouge Compétence, la filière formation de la Croix-Rouge française. Cela me motive beaucoup car l’éducation est un domaine qui a beaucoup de sens pour moi. D’autant plus que nous formons aux métiers du sanitaire et du social, qui sont des métiers qui portent eux-mêmes beaucoup de sens et qui sont en tension aujourd’hui.
A côté de mon travail, je fais aussi du bénévolat pour makesense & Ticket for Change et cela me permet de me sentir utile autrement, de rencontrer d’autres personnes qui sont animées par les mêmes sujets que moi et j’adore ça !
Quels conseils donnerais-tu à des personnes actuellement en questionnement ?
Il y a pas mal de choses qui m’ont aidé dans mon cheminement, et notamment, participer à des événements engagés pour s’inspirer, écouter des podcasts sur les changements de vie, sur les autres voies possibles (comme L’envol de Ticket for Change, Pause d’Alexandre Mars…) et surtout m’engager dans des missions ponctuelles de bénévolat.
Cela m’a permis de faire le point sur les missions et les projets qui me donnaient le plus d’énergie, l’environnement qui me convenait le plus et cela m’a permis de rencontrer des gens géniaux, qui se posaient aussi pas mal de questions ou qui avaient déjà cheminé.
En tout cas, la route vers une carrière à impact peut être longue et challengeante moralement. On peut vite se retrouver devant une montagne de possibilités et ne pas savoir par où commencer. Donc c’est hyper important d’y aller par petits pas, de ne pas tout changer d’un coup (cela peut faire beaucoup à assimiler et ça peut faire peur). Et surtout, de regarder de temps en temps le chemin parcouru pour se rendre compte de tout ce qui a été fait et de tous les petits pas qui ont été effectués car c’est souvent énorme ! Et puis cela fait du bien ! 😉
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