L’éco-anxiété est une bonne nouvelle pour la transition écologique
Souvent, on voit l’éco-anxiété comme un phénomène négatif ou un problème à résoudre. Et c’est le cas si elle conduit à l’inaction et au désespoir. Mais ce n’est pas la seule façon d’appréhender ce phénomène.
L’éco-anxiété témoigne d’une meilleure prise de conscience du problème
Dans le podcast Vlan, Gregory Pouy ose exprimer que “l’éco-anxiété est un signe de bonne santé mentale” à son invitée Alice Desbiolles, une médecin spécialisée dans la santé environnementale.
La médecin ne le dément pas. Elle va même plus loin : c’est même une preuve de résilience que de se montrer éco anxieux ! En effet, pour elle, une personne éco-anxieuse est une personne qui accepte de voir la réalité en face. C’est une personne qui a conscience que son mode de vie menace la survie de notre planète. Alors que la réaction automatique est de se réfugier dans le déni et l’inaction.
De ce fait, un éco anxieux est plus enclin à remettre en question sa manière de vivre et de consommer.
L’éco-anxiété est un levier d’engagement individuel
L’être humain, par son héritage biologique, est plus enclin à agir quand il se trouve dans une situation de stress. Là encore, il n’est pas question de se mettre en permanence la rate au court-bouillon. Mais d’ajouter des contraintes soutenables pour se motiver à agir. C’est ce qu’on appelle le “stress positif”.
Être anxieux peut donc nous motiver à agir pour se lancer dans le compostage, être plus vigilant·e sur l’utilisation de l’énergie, utiliser des transports moins polluants, consommer moins de viande…
Toutes ces actions individuelles ne sont peut-être pas suffisantes… Mais elles apportent un soulagement face à l’angoisse et la joie d’être un artisan de la transition. Surtout, elles permettent de “faire sa part” dans la limite de ses possibilités.
Tu n’as pas à culpabiliser de ne pas pouvoir changer ce que tu ne peux pas changer.
L’éco-anxiété est un levier d’engagement collectif
En effet, il est inconcevable de croire qu’on peut changer le Monde tout·e seul·e !
Il y a des choses qui demandent des changements systémiques et donc de se rassembler autour d’un collectif pour faire bouger les lignes au niveau des politiques publiques et des entreprises.
Par exemple, à Lyon, tu as sans doute remarqué l’apparition de bornes de compostage. Ces bornes permettent d’avoir un impact beaucoup plus grand pour réduire les déchets que le compostage individuel. Mais c’est aussi grâce à l’action des premiers composteurs individuels qu’elles ont pu voir le jour.
Et ces premiers composteurs étaient certainement des éco anxieux de la première heure !