1/ En quelques mots, qui es-tu ?
Architecte de formation et après plusieurs années d’exercice, j’ai vécu une perte de sens dans mon métier.
J’avais besoin et envie d’agir dans mon domaine professionnel et c’est à partir de là qu’a germé l’idée de monter Minéka.
2/ Et si tu nous parlais un peu de ton parcours…
J’ai commencé par des études de décoration que j’ai trouvé assez ennuyeuses, mais qui m’ont fait découvrir l’architecture, domaine pour lequel je me suis passionnée.
J’ai donc poursuivi mes études en architecture et je me suis spécialisée en architecture environnementale, car j’avais depuis assez jeune de fortes convictions écologiques. Mon diplôme en poche, j’ai travaillé dans diverses agences où je me suis spécialisée en rénovation, mais il me manquait toujours quelque chose.
Parallèlement, j’ai découvert les travaux du Collectif Encore Heureux, agence d’architecture atypique précurseur en réemploi.
Je me suis alors passionnée et informée de cette pratique.
3/ A quel moment as-tu décidé de changer de voie et te lancer ?
En 2015, j’ai entamé ma formation d’Habilitation à la Maîtrise d’oeuvre en mon nom propre, durant laquelle j’ai continué mes recherches sur le réemploi.
J’ai interrogé de nombreux acteurs de cette pratique, architectes, particuliers, associations, milieu des déchets etc… et j’ai identifié que la plupart d’entre eux souhaitaient construire davantage avec des matériaux de réemploi, mais que c’était compliqué car il n’y avait pas d’endroits où se fournir.
Moi-même voulant concevoir des édifices avec des matériaux de réemploi, j’allais être confrontée au même problème.
La solution est alors apparue : il fallait créer un endroit où se fournir pour offrir à mes confrères et concitoyens un accès facilité aux matériaux de réemploi.
4/ Et maintenant ?
Après plus de 3 ans et demi après le début de Minéka, le projet s’est beaucoup développé.
Il y a eu des hauts et des bas, l’entrepreneuriat n’est pas de tout repos mais je me sens enfin utile, je fais quelque chose qui a du sens pour moi et je n’ai jamais été aussi épanouie professionnellement.
J’ai du sortir de ma zone de confort, et j’ai gagné en confiance en moi & en compétences.
5/ Que dirais-tu à des personnes en questionnement par rapport à leur travail ?
Je pense qu’il est nécessaire de se faire accompagner par une autre structure (incubateur par exemple dans mon cas).
Bien qu’étant experte de mon domaine, il me manquait des compétences et du réseau.
L’accompagnement peut venir compléter. Ensuite, l’important est aussi de se faire confiance et de savoir suivre son instinct.
Il faut aussi savoir prendre des risques, tout en mesurant leurs impacts et comment les surmonter.
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